Communiqué de l’Association PIEBÎEM (Préserver l’Identité de la Bretagne sud et des Îles contre
l’Eolien en Mer) :
De quoi KerOman est-il le nom ? De la disparition de la pêche artisanale
bretonne chassée des zones de pêche par les parcs éolien en mer.
Les Ecologistes et d’autres opposants au projet insensé KerOman (qui verrait du poisson pêché dans
le golfe d’Oman débarqué par avion à Lorient) organisent vendredi 12 janvier 2024 à Lorient une
soirée débat sur le thème : Pêche Bretonne, Oman va me tuer.
Des pêcheurs, dont David Le Quintrec,
particulièrement actif pour la défense de la pêche sur Lorient, et Charles Braine y participeront.
PIEBÎEM (Préserver l’Identité de la Bretagne sud et des Îles contre l’Eolien en Mer) se félicite de
cette prise de conscience et de ce dialogue, qui est dans la ligne de la réunion que nous avions
organisée à Lorient le 04 novembre 2023 avec un focus particulier sur les conséquences pour la pêche
et la participation du Collectif Pêcheurs en Colère du Morbihan et du SYndicat NAtional pour la
DEfense des Pêcheurs Artisans (SYNADEPA) sur le thème : « Eolien en mer de Bretagne Sud,
quel
intérêt ?
quelles conséquences paysagères, environnementales, économiques et sociales ? ».
Concernant Bretagne Sud, David le Quintrec avait notamment rappelé que le choix de la zone n’a fait
l’objet d’aucun accord parmi les pêcheurs, que les fileyeurs de Lorient, du Finistère et de l’Île d’Yeu y
pêchent la langouste, la lotte, le lieu jaune et le merlu sur des fonds rocheux qui ne seront plus
accessibles, et seront obligés de se reporter sur des zones plus restreintes avec d’autres bateaux, avec
forcément un impact négatif pour la flotte des fileyeurs. La question même du maintien de leur
activité se pose.
Il importe en effet de rappeler de quoi KerOman est le nom : de la menace de disparition de la
pêche artisanale côtière, la plus respectueuse de la ressource en raison d’un programme éolien
insensé, équivalent à 90 parcs de Saint-Nazaire/Guérande, dont une soixantaine le long des côtes
bretonnes.
Et de son remplacement écologiquement et économiquement absurde par des pêches
venues de très loin.
Les avertissements de la Cour Européenne des Comptes critiquant la Commission Européenne parce
qu’elle n’a encore « jamais quantifié les principaux effets économiques qu’aurait le développement de
l’éolien en mer sur la pêche », constatant qu’il existe « un risque de perte d’emplois dans le secteur de
la pêche » et que « nulle part n’a été réussie la conciliation de la pêche et de l’éolien en mer » sont
délibérément ignorés par les très puissants intérêts du lobby éolien.
De même que ceux de la
Commission pêche du Parlement Européen qui insiste sur le fait que « toute restriction d’accès aux
zones de pêche traditionnelles a des répercussions directes sur les moyens de subsistance des pêcheurs
de l’Union et les emplois connexes à terre », et que « l’approvisionnement responsable et durable en
denrées alimentaires et la sécurité alimentaire s’en trouvent compromis. »
C’est d’autant plus révoltant que ce programme éolien, qui met en péril la pêche bretonne, est
d’intérêt climatique nul dans le contexte français, dangereux pour la sécurité d’alimentation
électrique, économiquement insoutenable, avec des promesses fallacieuses d’emploi et de fortes
dépendances étrangères et ravageur pour nos paysages littoraux et leur riche biodiversité.
PIEBÎEM soutient donc toutes les initiatives de bonne foi qui informent et sensibilisent sur les
conséquences extrêmement néfastes d’un développement insensé de l’éolien en mer, en particulier
dans notre région, et appelle à la mobilisation la plus générale de toutes les bonnes volontés, dans le
contexte notamment du débat CNDP « la mer en débat ».
L’association PIEBÎEM.
Tél. : 06.77.18.41.49.
E-mail : pebiem56@gmail.com
Site Internet : https://piebiem.webnode.fr
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