Christophe Bitauld est en sursis.
Après avoir échappé à une liquidation judiciaire et sauvé ces 30 hectares préservés de toute chimie, le voilà à nouveau face au géant de l’industrie agro chimique, Syngenta
Le combat de David contre Goliath.
Le géant de la chimie peut compter sur de solides alliés en politique, comme le préfet d’Ile et Vilaine, Philippe Gustin.
C’est déjà lui qui avait sévi en Martinique, avec le scandale du Chlordecone. Il a ouvert une cagnotte Leetchi pour l’aider dans ses procédures judiciaires.
Citizen-Light, une nouvelle fois, était à ses côtés.
> Lien vers la cagnotte Leetchi : « Sauvons la ferme bio du paysan Christophe Bitauld ! » :
https://www.leetchi.com/fr/c/sauvons-la-ferme-bio-du-paysan-christophe-bitauld-1607216
Sa récolte étant perdue, un agriculteur bio veut pousser l’État à interdire l’épandage de pesticides
Cultivateur bio de pommes à cidre en Bretagne, Christophe Bitauld a perdu l’essentiel de sa récolte en 2023. Pour lui, c’est l’utilisation de pesticides sur des parcelles des environs qui en serait la cause. Il vient d’engager, mardi 26 mars 2024, une procédure auprès de la préfecture pour en faire interdire l’épandage autour de son exploitation voire dans toute l’Ille-et-Vilaine.
hristophe Bitauld inspecte ses pommiers. La récolte de 2024 est prometteuse pour l’arboriculteur qui cultive en bio à Saulnières, dans le sud de l’Ille-et-Vilaine. Celle de l’année passée l’était tout autant. « La floraison était superbe. J’étais sur un estimatif de récolte de 500 à 600 tonnes. Mais au bout de huit jours, toutes les fleurs sont tombées par terre. » Ses 30 000 arbres fruitiers ne lui donneront que 40 tonnes. Une catastrophe économique.
Christophe Bitauld inspecte ses pommiers. La récolte de 2024 est prometteuse pour l’arboriculteur qui cultive en bio à Saulnières, dans le sud de l’Ille-et-Vilaine. Celle de l’année passée l’était tout autant. « La floraison était superbe. J’étais sur un estimatif de récolte de 500 à 600 tonnes. Mais au bout de huit jours, toutes les fleurs sont tombées par terre. » Ses 30 000 arbres fruitiers ne lui donneront que 40 tonnes. Une catastrophe économique.
jusqu’à ce qu’en octobre 2023 un technicien de la chambre d’agriculture de passage pour un autre sujet me dise : « Cherche pas, tu as eu une phytotoxicité »», raconte-t-il la tête basse.
Christophe Bitauld inspecte ses pommiers. La récolte de 2024 est prometteuse pour l’arboriculteur qui cultive en bio à Saulnières, dans le sud de l’Ille-et-Vilaine. Celle de l’année passée l’était tout autant. « La floraison était superbe. J’étais sur un estimatif de récolte de 500 à 600 tonnes. Mais au bout de huit jours, toutes les fleurs sont tombées par terre. » Ses 30 000 arbres fruitiers ne lui donneront que 40 tonnes. Une catastrophe économique.
« Je me suis posé plein de questions, mais je n’ai pas compris d’où ça pouvait venir jusqu’à ce qu’en octobre 2023 un technicien de la chambre d’agriculture de passage pour un autre sujet me dise : « Cherche pas, tu as eu une phytotoxicité »», raconte-t-il la tête basse.
La pluie redouble. Il est temps de rappeler son chien, Round Up, parti vagabonder dans les champs. La suite de son histoire, c’est à l’intérieur de la ferme familiale que l’agriculteur de 55 ans, qui a demandé à être placé en redressement, la raconte.
Des traces d’herbicide sur des cultures bio
Aidé du technicien l’ayant mis sur la piste, il prélève plusieurs échantillons de feuilles pour les faire analyser en laboratoire. « On a ciblé les feuilles du mois de mai pour les échantillons. Si on avait pris des feuilles qui avaient poussé après, le produit aurait été indétectable. Un arbre, c’est comme un livre : ça parle feuille par feuille. »
Le rapport d’analyses du 9 novembre 2023 consulté par Ouest-France, liste quatre substances actives contenues dans des pesticides : du prosulfocarbe, un peu, du mésotrione, du bénoxacor et du S-métolachlore (ou métolachlore) surtout. La dernière, typique des herbicides utilisés pour le maïs, est même signalée à 3 400 fois au-dessus du taux de détection.
Reportage vidéo Pierre Barnérias
Montage Laurence Camilleri
Source article OuestFrance