Arradon, le 20 septembre 2024.
Montoir de Bretagne/ General Electric : Solidaire des salariés, PIEBîEM dénonce les mensonges des
industriels et la naïveté et les imprudences des politiques.
Un an après la suppression de 450 postes d’intérimaires et prestataires, la branche Offshore Wind de GE
Vernova annonce un plan de restructuration massif qui affectera 360 emplois dans le bassin sites du bassin
ligérien, avec la suppression de 58 % (220 postes) des effectifs à Nantes et d’un tiers des emplois (140 postes)
à l’usine de Montoir-de-Bretagne.Il s’agit des conséquences malheureusement prévisibles de ce que PIEBîEM n’a cessé de dénoncer, une
course à la puissance des éoliennes non maitrisée et d’ailleurs immaîtrisable, avec de nouvelles générations
d’éoliennes que les principaux assureurs des parcs, tel G-Cube, considèrent comme inassurables, et qui
pourtant sont indispensables à l’équilibre financier des zones industrielles éoliennes offshore.General Electric a été particulièrement impacté, d’abord avec l’abandon forcé au début de cette année de trois
projets américains faute de turbines suffisamment puissantes. Sa turbine actuellement la plus puissante,
l’Haliade -X a été impliquée dans les derniers mois, par trois incidents graves (ruptures de pales) avant même
la mise en service) sur le parc britannique Dogger Bank A et sur le projet américain Vineyard Wind 1. Pour
ce dernier, situé à proximité des côtes des prestigieuses sites protégés et balnéaires de Nantucket, les
conséquences économiques et environnementales (pollution par des débris sur plus d’une centaine de
kilomètres de côtes, arrêt de la pêche) ont été importantes. Et ce sont finalement les salariés qui trinquent- et
aussi les contribuables, via les aides dont ont bénéficié General Electric.Ces incidents remettent en cause l’équation économique déjà largement compromise de l’éolien en mer et
illustrent les dangers environnementaux, économiques, sociaux et en terme de conflits d’intérêts d’une
industrialisation massive de la mer côtière.PIEBîEM demande aux élus de cesser d’être dupes des mensonges du lobby éolien sur les retombées en
termes d’emplois locaux, d’autant qu’ainsi, comme le montrent les discussions actuelles autour de l’inclusion
de critère d’emplois dans les appels d’offres (« critères NZIA, Net Zero Initiative Act »), l’Europe et les
industriels eux-mêmes sont hostiles à toute garantie crédible en ce domaine.PIEBÎEM rappelle que la Commission Sénatoriale d’Enquête sur le prix de l’Electricité a considéré que
l’éolien en mer constitue un pari risqué, compte tenu des coûts réels de ces technologies, de leurs difficultés
d’acceptabilité et de la faible maturité technique de l’éolien flottant, et a appelé à revoir sérieusement à la
baisse les ambitions en ce domaine.PIEBÎEM rappelle son opposition à un programme éolien en mer insensé de 45 GW, qui constitue une
industrialisation à marche forcée de la mer côtière sans intérêt climatique dans le contexte français, dangereux
pour la sécurité d’alimentation électrique, économiquement et socialement insoutenable, ravageur pour nos
paysages littoraux et leur riche biodiversité avec des promesses fallacieuses d’emploi et de fortes dépendances
étrangères et mettant en péril des activités comme la pêche côtière artisanale, le nautisme, le tourisme et
demande un moratoire immédiat sur l’ensemble des projets éoliens en mer. D’autant que bien d’autres
solutions sont plus efficaces pour répondre au défi climatique, dont les chaines de valeur et les emplois sont
en France (nucléaire, bioénergies, géothermie, solaire thermique…)L’association « PIEBÎEM ». Tél. : 06.77.18.41.49.