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Des dictionnaires dans le désert

Une chaîne de solidarité s’est créée entre Charleroi, en Belgique, et une petite ville du désert marocain. Objectif : envoyer des dictionnaires usés pour les élèves qui apprennent le français.

Pour cette Belge expatriée à Dakhla, petite ville du désert marocain près de la frontière mauritanienne, l’histoire a commencé quand ses voisins lui ont demandé d’aider leurs enfants. Ils avaient besoin d’un soutien dans leurs cours de français. Cette maman d’un ado raconte : « Sans le faire exprès, cela a fonctionné. Je prête nos dictionnaires bénévolement, et ne demande aucune participation aux parents. Cela ne me coûte rien, juste du temps. »

« Donc, j’ai pris en charge les enfants de mes voisins, une grosse dizaine, et d’autres attendent leur tour. Ces enfants de différents niveaux du primaire ne savaient pas lire et parfois même écrire le français. Ce qui manque cruellement c’est un dictionnaire à manipuler pour chercher le sens d’un mot, ou trouver un synonyme, ou simplement, découvrir le lexique. »

« Alors, j’en parle autour de moi, et on me passe les coordonnées d’un transporteur agrémenté pour le trajet désert Europe. J’en parle aux membres de la Vague (mouvement initialement français qui vise à relancer les principes de solidarité) et une personne se porte volontaire pour collecter les dictionnaires usés en Belgique, à Charleroi, avant de les confier au transporteur. »

Ainsi s’est créée une chaîne solidaire Belgique/France-Dakhla avec pour objectif de rassembler 50 dictionnaires usés niveau primaire. « C’est vraiment de l’aide et de l’entraide entre particuliers, personnes bénévoles. L’argent qui circulera (200€ payés par cette maman) c’est pour le transporteur, et lui, c’est un indépendant qui a sa petite structure de transport. »

« Un enfant qui a un dictionnaire c’est toute sa famille qui s’en sert: les grandes soeurs, les petits frères, le cousin qui n’en a pas…etc. Voilà, le parcours des dictionnaires ici à Dakhla. »

« Les enfants que je prends en charge chez moi, ne reçoivent plus de coups de bâton en classe dans leur école, parce qu’ils arrivent à donner les bonnes réponses et à lire correctement. »

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