La semence c’est toute l’histoire de l’agriculture (Documentaire La Guerre Des Graines)

La semence premier maillon de la chaine alimentaire, patrimoine de l’humanité, confisquée, manipulée, privatisée, par le cartel de l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique.

Cette semence, c’est toute l’histoire de notre agriculture et de son devenir.

Ce documentaire de 2014 nous permet de comprendre les tenants et les aboutissants de cette Guerre des Graines qui continue.

Notre alimentation même en Bio à 95%, dépend de semences hybrides F1(dégénératives), Cette semence F1 ne permet plus au paysans de la semer à nouveau mais de retourner au tiroir caisse chaque année…

ci-dessous la Vidéo de l’association  Kokopelli sur les semences Hybrides F1

Brevets sur le vivant : ces six multinationales qui contrôlent l’accès à l’alimentation

Elles se nomment Corteva, Bayer, BASF, ChemChina, Limagrain/Vilmorin et KWS. Ces six multinationales détiennent près de 60 % du marché mondial des semences et elles ne comptent pas s’arrêter là. Elles possèdent un nombre croissant de brevets sur les nouvelles techniques de modification génétique, les fameux « nouveaux OGM »

L’entreprise américaine Corteva, issue de la fusion de deux géants du secteur, Dow AgrowSciences et Dupont-Pioneer, figure en tête du nombre de demandes de brevets déposées sur les nucléases – une enzyme capable de couper l’ADN – selon un rapport publié par TestBiotech, une organisation indépendante basée à Munich [2]. Elle a répertorié entre 2019 et 2020 plus de 70 demandes de brevets de la part de Corteva, couvrant des technologies, des procédés et, dans de nombreux cas, des plantes et des semences, déposées par cette seule entreprise. La multinationale allemande Bayer – qui a racheté Monsanto – arrive en deuxième position avec une cinquantaine de demandes de brevets, suivie par une autre société allemande, KWS, qui a déposé une trentaine de demandes. Les multinationales ChemChina (Chine) et BASF (Allemagne) comptent de leur côté de dix à vingt demandes de brevets.

Certains de ces brevets pourraient couvrir des traits natifs, c’est-à-dire naturellement présents dans des plantes. « En l’état actuel du droit des brevets, ce brevet va s’appliquer à tout organisme vivant possédant cette séquence génétique qui vit dans la nature », pointe Éric Meunier de l’association Inf’OGM. Selon la FAO, douze plantes, dont le blé, le riz, le soja et le maïs, garantissent 75 % de l’apport alimentaire mondial. Une protection par brevet de versions OGM de ces plantes, dont les semences ne pourraient donc pas être librement utilisées par les agriculteurs, « peut avoir pour conséquence de brider le processus de diversification génétique, estime Inf’OGM. Or, c’est aussi grâce à la biodiversité des semences que l’agriculture peut espérer pallier d’éventuels problèmes de récolte, réduire les risques de crises alimentaires et limiter l’impact sur le prix de l’alimentation. »

Des détectives privés pour contrôler les agriculteurs

Des agriculteurs et agricultrices utilisant des semences ou des plantes couvertes par ces brevets – même s’ils et elles les cultivent depuis longtemps – pourraient donc être poursuivis pour contrefaçon. Cette menace s’étend bien au-delà du marché mondial des semences – celles qui se vendent et s’achètent entre multinationales, entreprises de l’agroalimentaire et coopératives agricoles par exemple – et qui ne concerne que 30 % des semences utilisées. La majorité d’entre elles sont produites par les paysannes eux-mêmes puis replantées, sans être mises en marché.

« Beaucoup de paysans n’oseront même plus faire leurs propres semences », redoute Antonio Onorati, de l’organisation Associazione Rurale Italiana. Les droits collectifs des paysannes d’utiliser, réutiliser, multiplier, échanger et vendre leurs semences sont clairement remis en question. « De telles poursuites en contrefaçon sont déjà une réalité dans les pays qui n’imposent aucune traçabilité des OGM, rappelle un rapport publié par la Coordination européenne Via Campesina en novembre 2022. L’entreprise Monsanto a embauché aux États-Unis des détectives privés pour prélever des échantillons dans les champs des paysans. Le montant des pénalités financières en cas de reproduction illicite d’une “invention brevetée” est tel que plus aucun agriculteur n’ose utiliser ses propres semences, y compris lorsqu’il n’a pas semé des OGM. »

« Privatisation du vivant »

En creux de cette bataille se pose la question déterminante du brevetage du vivant : la propension de grands groupes privés à accaparer la propriété d’un gène, d’une semence ou d’une plante. « Depuis quelques années, un certificat d’obtention végétale (forme de brevet) peut être obtenu par une description des caractères au niveau génétique et non plus physique, explique Éric Meunier. « La prochaine étape, déjà en cours, c’est le génome sur ordinateur, c’est-à-dire la numérisation du vivant. Pour les entreprises, c’est un Graal. Depuis les labos, ils travaillent avec des séquences génétiques sur ordinateur, puis rédigent des demandes de brevets sur ces séquences ou ’’informations génétiques’’. »

Or ces informations génétiques ne viennent pas de nulle part. « Elles sont tirées des millions d’échantillons de semences physiques qui ont été collectées dans les champs des paysans et conservées », énonce Antonio Onorati, membre de l’organisation Associazione Rurale Italiana. Les semences sont notamment conservées dans des collections publiques. « Les labos vont chercher dans des mégaserveurs les propriétés ou fonctions qui correspondent à telle information génétique. Une fois identifiées, ils les prennent dans des plantes ou du matériel biologique venant de nos champs ou présents dans la nature, avant de procéder à une construction génétique en laboratoire. Le produit obtenu contient donc des traits natifs qui appartiennent à une espèce entière ou à des plantes cultivées dans les champs paysans, mais qu’ils veulent breveter ! »

TOUS AU JARDIN avec des semences libres de droit

Se réapproprier ce geste ancestral est un acte de liberté, dans nos jardins, sur nos balcons, cultivons, multiplions  encore ces graines libres, anciennes,  pour  les sauvegarder, les protéger. Ces semences sont la vie, la fertilité, pour notre devenir et celui des générations futures;

Les bonnes adresses  pour commander et multiplier vos semences libres de droit :

https://www.biaugerme.com/

https://lepotagerduncurieux.fr/index.php?id_lang=1

https://kokopelli-semences.fr/fr/

 

L.C.

Source Basta Media-Inf’oGm

À (RE) VOIR DOCUMENTAIRE LA GUERRE DES GRAINES

PHOTO LE POTAGER D'UN CURIEUX JARDIN SEMENCIER SAIGNON (84)

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