PIEBÎEM Communiqué de presse Association Préserver l’Identité Environnementale de la Bretagne sud et des Îles contre l’Eolien en Mer https://piebiem.webnode.fr Contact presse : pebiem56@gmail.com 06.77.18.41.49. Arradon, le : 16 novembre 2024.General Electric : Solidaire des salariés, PIEBîEM dénonce les mensonges des industriels et la naïveté et les responsabilités des politiques.
Les annonces recentes du PDG de GE-Vernova de geler la rechercher de nouveaux contrats pour l’eolien offshore font peser de graves menaces de disparition sur les usines de Nantes et de Montoir de Bretagne, ainsi que sur l’usine de LMWind Power a Cherbourg.
Il s’agit des consequences malheureusement previsibles de ce que PIEBî EM n’a cesse de denoncer et de ce que reconnait bien tardivement GE-Vernova : tensions sur la chaî ne d’approvisionnement, dependance en metaux et materiaux strategiques, hausse des taux d’interets et surtout course a la puissance des eoliennes non maitrisee et d’ailleurs immaî trisable, avec de nouvelles generations d’eoliennes que les principaux assureurs des parcs, tel G-Cube, considerent comme inassurables, et qui pourtant sont indispensables a l’equilibre financier des zones industrielles eoliennes offshore.
En temoignent les mesaventures de l’Haliade-X, l’eolienne occidentale la plus puissante. En juillet 2024, la rupture d’une seule pale, d’une seule eolienne a proximite de la prestigieuse station balneaire de Nantucket revelait l’echec technologique de la course a la puissance en meme temps que le potentiel de destruction environnementale et de catastrophe economique de l’industrialisation massive de la mer cotiere par l’eolien. Les ruptures sur Dogger-Bank et une enquete sur la production de l’usine de LMWind Power a Gaspe ont montre qu’il ne s’agissait pas d’un probleme isole et mis en evidence une certaine desinvolture dans les processus de validation ainsi que de fortes suspicions de fraudes dans la fabrication (Radio Gaspesie, 24 octobre 2024). Le montage des pales sur les Haliades X est a l’heure actuelle toujours interdit par les autorites americaines sur le chantier de Vineyard I.
L’equation economique deja largement compromise de l’eolien en mer est fortement remise en cause. M. Strazik a reconnu des pertes de 317 millions de dollars au troisieme trimestre 2024, « les marges plus elevees de l’eolien terrestre etaient plus que compensees par des pertes supplementaires d’eolien offshore » et rappele la recapitalisation recente de Siemens Energy de 11 milliards d’€uros en raison des pertes de Siemens Gamesa. Au surplus, les autorites de tous les pays, dont la France, prennent de plus en plus conscience des inconvenients d’une forte production fatale intermittente et reviennent sur des conditions privilegiees concedees a l’eolien en mer et envisagent notamment de leur imposer un ecretement lors des episodes de surproduction a valeur negative.
PIEBî EM demande aux elus de cesser d’etre dupes des mensonges du lobby eolien sur les retombees en termes d’emplois locaux, en France et meme en Europe, d’autant que, ainsi que le montrent les discussions actuelles autour de l’inclusion de critere d’emplois dans les appels d’offres (« criteres NZIA, Net Zero Initiative Act »), l’Europe et les industriels eux-memes sont hostiles a toute garantie credible en ce domaine. Il est maintenant clair que si l’eolien offshore se developpe, l’essentiel des fabrications et de la chaine de valeur sera chinoise.
Par ailleurs, PIEBÎEM rappelle son opposition à un programme éolien en mer insensé de 45 GW, qui constitue une industrialisation à marche forcée de la mer côtière sans intérêt climatique dans le contexte français, dangereux pour la sécurité d’alimentation électrique, économiquement et socialement insoutenable, ravageur pour nos paysages littoraux et leur riche biodiversité avec des promesses fallacieuses d’emploi et de fortes dépendances étrangères et mettant en péril des activités comme la pêche côtière artisanale, le nautisme, le tourisme. PIEBÎEM demande un moratoire immédiat sur l’ensemble des projets éoliens en mer. D’autant que bien d’autres solutions sont plus efficaces pour répondre au défi climatique, dont les chaines de valeur et les emplois sont en France (nucléaire, bioénergies, géothermie, solaire thermique…).
L’association PIEBÎE