En France, le vinyle ne s’écroule pas encore mais montre des signes de fatigue. Selon le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep), sa croissance n’était que de 0,2 % au premier semestre 2024, contre 7,9 % un an auparavant.
Dans un marché de la musique largement dominé par le streaming et les poids lourds comme Taylor Swift, le succès du vinyle était vu comme une rare lumière dans la nuit. Qui pourrait bien s’éteindre, si l’on en croit une étude annuelle publiée par le magazine américain Billboard. Entre 2023 et 2024, aux États-Unis, le CD a poursuivi sa chute (– 19,5 %), tout comme l’achat d’albums numériques (– 8,3 %). Mais c’est bien le traditionnel disque à microsillon qui a connu, à – 33 %, la plus forte dégringolade, passant de 34,9 millions de ventes à 23,3 millions. Tous formats confondus, la vente d’albums a baissé de 23 %.
La faute au grand méchant streaming qui, lui, a augmenté de 7 %, toutes plateformes confondues ? Sans aucun doute. Mais la politique tarifaire de l’industrie peut aussi être pointée du doigt. Le Covid est certes passé par là, ainsi que la guerre en Ukraine, faisant exploser les coûts de matières premières et de transport. Mais ces crises successives ne peuvent tout expliquer. Comme nous l’écrivions en 2021, le prix du catalogue vinyles de Warner a augmenté cette année-là de 37,65 %. Contre un coût de fabrication qui n’aurait augmenté « que » de 15 à 20 %. Et si, à force de profiter de l’enthousiasme des plus passionnés, l’industrie, et notamment les majors, était tout simplement venue à bout de leur portefeuille ?
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