Face à un spectacle jugé « satanique », l’Archevêque de Toulouse propose un moyen de repousser les ténèbres

 
L’opéra urbain « La porte des Ténèbres » doit être joué durant deux jours fin octobre dans les rues de Toulouse. Ce spectacle génère beaucoup d’inquiétudes en raison de ses multiples références sataniques et ésotériques. En réaction, l’évêque de Toulouse a décidé de consacrer la ville et le diocèse au Sacré-Cœur de Jésus le 16 octobre afin de protéger la Ville rose des « menaces ténébreuses ».
 
Dans un courrier confidentiel adressé à ses curés, l’Archevêque de Toulouse (Haute-Garonne) annonce son intention de « consacrer la ville » pour repousser les « forces obscures ». Dans le viseur de Mgr Guy de Kerimel, l’opéra urbain « La Porte des Ténèbres », prévu fin octobre 2024 dans la Ville Rose, aux « symboles sataniques et ésotériques. »
 
C’est un courrier très sérieux daté du 16 septembre 2024 et adressé aux curés du diocèse de Toulouse que s’est procuré France 3 Occitanie. Dans cette lettre d’une page, Monseigneur Guy de Kerimel, annonce son intention de consacrer la Ville rose, « le meilleur moyen de repousser les ténèbres. »

Une controverse qu’a du mal à comprendre, François Delarozière, le concepteur et le scénographe du spectacle. « J’ai reçu des membres du diocèse et l’échange s’était bien passé » assure-t-il. Une rencontre confirmée par Mgr de Kerimel dans son courrier aux curés toulousains : « Trois membres du comité interconfessionnel sont allés rencontrer l’artiste, qui les a reçus très aimablement, sans les convaincre. Sa volonté est d’offrir aux nombreux spectateurs qui participeront à cet opéra urbain un divertissement populaire ; mais on peut s’étonner de la fascination d’une certaine culture contemporaine pour les ténèbres. Il est possible que le comité fasse un communiqué. »

La source d’inquiétude du prélat va se dérouler du 25 au 27 octobre 2024, date du prochain spectacle de rue « La Porte des Ténèbres« , créé par la compagnie de La Machine.

L’archevêque toulousain y décrit ainsi l’opéra urbain :

« Il fait intervenir un troisième personnage : une femme-scorpion, appelée Lilith, nom d’un démon féminin dans le judaïsme, cf. Isaïe 34, 14), qui vient du Hellfest. L’affiche, le livret du spectacle, les propos de l’artiste, utilisent des symboles sataniques et ésotériques. Le Minotaure, dans cet opéra urbain, devient le protecteur de l’âme de la ville !« 

L’incompréhension de la compagnie de la Machine

« Nous sommes dans une société où tout le monde à le droit de s’exprimer, constate François Delarozière. Je comprends que le spectacle puisse choquer les croyants, mais il promeut justement des valeurs universelles. Parler des ténèbres avec des grandes machines en faisant référence à la mythologie, ce n’est pas faire l’apologie des ténèbres. »

 

Laurence Camilleri reporter
 
Sources :
 
 

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