Le film qui retrace l’épopée héroïque de Charrette, leader charismatique de la guerre de Vendée, a trouvé son public, malgré ou grâce au déchaînement de la presse contre lui.
« Avez-vous vu "Vaincre ou mourir" ? Ce film a petit budget (3,5 millions d'euros et tourné en 18 jours), massacré par la critique, est toujours à l'affiche. Ce qui déplaît aux bien pensants, c'est la vérité qui est décrite sur ces évènements et l'ignominie du pouvoir de l'époque. » - Un citoyen
A sa sortie, ce film produit par le Puy-du-Fou a été dénoncé comme manichéen, réactionnaire et partial par certains médias. « Vaincre ou mourir » retrace l’histoire de la guerre de Vendée ; voici son synopsis :
Interrogé par Famille Chrétienne, l’historien Reynald Secher, auteur de Vendée, du génocide au mémoricide, n’est pas surpris par la virulence des critiques. Car le film va à contre-courant de la présentation habituelle de la guerre de Vendée, « vue comme une simple guerre civile. Les Vendéens auraient été punis car ils avaient osé s’insurger contre une république bonne et généreuse pour défendre cet affreux régime qu’était a monarchie.
La thèse et l’ouvrage de Reynald Secher, très controversés également lors de la sortie en 1985, défend l’idée d’un « génocide vendéen ». Pour l’historien, il y avait « un système d’extermination » conçu au plus haut sommet de l’Etat, par le comité de salut public et Robespierre. « Il a été voté en pleine conscience et unanimement, ce qui s’est traduit par trois lois (…) ». Selon lui, « les vendéens ont été tués non pas pour ce qu’ils ont fait mais pour ce qu’ils sont » ; l’historien étudie la Vendée comme « la matrice de tous les systèmes totalitaires ».
Un point de vue similaire à celui de « Vaincre ou mourir ». Critiquer la Révolution française et surtout la république serait-il si dérangeant ?…Sujet tabou, d’autant plus amplifié par la valorisation de l’identité et des peuples régionaux…Mais cette large couverture médiatique à charge a finalement bénéficié au film : malgré sa faible diffusion, le nombre de copies a dû passer de 180 à 235. Car les spectateurs remplissent les salles : alors que la production tablait sur un maximum de 100 000 entrées, le film en est au double.