La numérisation toujours plus intégrale de la société nous conduit-elle vers un nouveau totalitarisme ?
Nous ne pouvons plus nier la place démesurée du numérique connecté dans nos vies.
Un régime où le droit réel et inconditionnel à une déconnexion totale ainsi que le respect de la vie privée s’impose pas à pas…N’est ce pas du totalitarisme ?
Généralisation des paiements électroniques.
Essor de l’internet des objets.
Tracage des individus, de leurs déplacements, de leur contacts ( comme on a pu le voir pendant la Covid).
Fin du secret des correspondances, surveillance intégrale de la toile ( comme la montré Edward Snowden)
Développement de l’identité numérique
Captation mentale sans précédent exercée par les écrans…
Le rouleau compresseur de la modernité avance.
Demain, tous les objets électro-domestiques seront connectés.Les réseaux 2G, 3G vont disparaitre d’ici 2025 : impossible alors de ne pas avoir un smartphone…
Chaque usage du numérique laisse des traces.
Tôt ou tard, nous apparaitrons sur les réseaux sans le vouloir à cause de la détermination des concitoyens à vouloir être connectés donc tracés.
Les révélations d’Edward Snowden et scandales du logiciel Pégasus en sont une illustration.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/edward-snowden-l-affaire-pegasus-revele-un-nouveau-marche-prive-des-logiciels-malveillants-5492315
Les dispositifs de surveillance se multiplient grâce à l’intelligence artificielle. Les industriels, soutenus par certains hommes politiques, créent à grand renfort d’argent publique, des technologies de surveillance dignes de film de science fiction :
Reconnaissance Faciale
Drones espions
La Chine a pris un chemin que nos pays empruntent à leur tour.
Les J.O 2024 seront le terrain d’expérimentations en tout genre…
Lire l’article de reporterre https://reporterre.net/Les-JO-2024-medaille-d-or-de-la-surveillance-de-masse
Ainsi d’une surveillance traquant les traces de nos usages imposés ou non, on en arrive à une surveillance scrutant chaque moment de notre vie, même déconnectée.
LA CRISE DU COVID ILLUSTRE CE QUE DEMAIN NOUS RÉSERVE.
Les inégalités explosent partout dans le Monde. Ajoutez une pincée de crise climatique et ses conséquences, une vraie pétaudière ou nul ne peut prédire le dénouement.
Demain est-ce le moment où l’on réalisera que nous sommes allés trop loin?
Qu’on ne peut plus faire marche arrière?
N’est-ce pas déjà le cas ?
Lorsque tout montre qu’une chose est toxique pour les individus et pour la société dans son ensemble, le devoir appelle à dire NON, mais dire Non au numérique, ce serait le refuser !
Ce n’est déjà plus possible. Déjà trop tard ?
Si c’est le cas, alors nous sommes dans un régime totalitaire qui ne dis pas son nom !
Les entreprises comme les GAFA sont devenues en quelques années les premières capitalisations boursières du Monde,. Elles en font commerce auprès d’annonceurs publicitaires grâce aux données précieuses fournies pas les internautes sur les réseaux sociaux en dévoilant leurs goûts, leurs intérêts et des traits essentiels à leur identité.
Ces données sont également mises à la disposition des services publics sécuritaires la NSA en liaison avec d’autres services alliés, pille les data center de Google, siphonne les câbles sous-marins, assure la supervision aussi bien des réseaux sociaux que des webcams, où des conversation Skype effectue le suivi de personnes cibles etc…
La pandémie du Coronavirus constitue un tournant important de la surveillance numérique.
Dans ce cadre d’état d’urgence , les états ont suspendu les libertés élémentaires et ont utilisé les techniques numériques pour vérifier les mesures prises. Comme en Israël, le gouvernement, a fait appel au service de renseignement intérieur pour repérer les personnes a risques et faire réaliser par des centres-cybersurveillance des « scores de contagivité » .
Dans les projets de « villes intelligentes », l’interconnection de différents fichiers et les informations glanées sur les réseaux sociaux orientent l’action de la police.
À l’heure numérique, « Le code est la Loi a averti Jacques Ellul convertissant les individus en données marchandisables. »
L’informatisation du monde, par ses diverses machines et applications tend bel et bien à rendre l’humain superflu.
Hannah Arendt (Totalitarisme et banalité du mal, PUF, Paris, 2011) considérait la terreur comme la principale manifestation du totalitarisme, elle a aussi expliqué qu’une société est totalitaire quand l’être humain devient superflu.
SOURCE : Journal la Décroissance.