Une étude dirigée par l’Agence Nationale pour la Recherche et l’IHU de Marseille confirme son effet thérapeutique dans le traitement de la covid-19 et des effets secondaires des inoculations anti-covid-19.
Cette étude a été financée par le gouvernement français dans le cadre du programme « investissements pour le futur » dirigé par l’Agence Nationale pour la Recherche et l’IHU de Marseille. Elle a été menée par 8 chercheurs : 7 français (INSERM, Assistance Publique-hôpitaux de Marseille, IHU Méditerranée Infection, université Aix-Marseille, Institut de Recherche pour le Développement) et un américain (US Public Health Service).
Les expériences, essentiellement in vitro, ont consisté, dans un premier temps à mettre en contact la protéine Spike présente dans 4 souches du SARS-Cov2, Wuhan, Alpha, Delta et Omicron et des globules rouges humains. Elles ont permis d’observer que la protéine Spike provoquait des agglutinements de globules rouges, d’importance variable selon la souche.
Ces agglutinements, lorsqu’ils sont présents dans les vaisseaux sanguins des poumons, entraînent des difficultés d’oxygénation, à l’origine de la morbidité de la covid-19. Les vaisseaux capillaires des poumons sont souvent endommagés chez les malades atteints de formes graves de covid.
Selon trois études cliniques, 1/3 des patients covid hospitalisés présentent ces amas de globules rouges.
Dans un deuxième temps, l’effet de molécules d’ivermectine a été étudié. Les expériences ont montré que l’ivermectine inversait le processus d’agglutinement en défaisant les « rouleaux » de globules rouges. Elle permet aussi de bloquer le processus lorsqu’ajoutée avant la protéine Spike.
Par des simulations de modélisation moléculaire, l’étude observe que l’ivermectine se lie fortement au coronavirus et inhibe son action sur les globules rouges. « Ce qui suggère des options thérapeutiques pour le traitement de la covid-19 à l’aide de ce médicament ».
L’étude rappelle également celle faite en Italie (article du 13 janvier 2023) sur des personnes présentant des effets secondaires suite à la vaccination anti-covid-19 : des empilements sous forme de rouleaux de globules rouges ont aussi été observés. L’ivermectine, en agent bloquant de la protéine Spike produite par les personnes vaccinées, pourrait aussi être une thérapeutique possible des effets secondaires, suggère l’étude de l’Agence Nationale pour la Recherche.
Les auteurs de cette étude ne déclarent aucun conflit d’intérêt.
- Lundi 16 janvier 2023
- France Marseille
- Celine Boschi, David E. Scheim, Audrey Bancod, Muriel Millitello, Marion Le Bideau, Philippe Colson, Jacques Fantini , Bernard La Scola