ET SI ON LACHAIT NOTRE SMARTPHONE ?

*Suite à l'article de l'hebdomadaire Courrier International
(lire ci-dessous)
Une abonnée de Citizen-Light nous offre son témoignage :

Cela fait plus de 3 ans que mon smartphone est tombé à l’eau dans une rivière…

Accro aux réseaux, avec toutes les notifications qui vous rappellent que vous avez des milliers « d’amis pouces » qui se lèvent ou pas. Accro à mes followers qui augmentent et deviennent des clients pour ma com et des appels et textos  en continu, avec la conviction que tout cela remplit ma vie.

VASTE FUMISTERIE !

Cet intrus, qui se met à table, qui connait vos goûts, vous espionne, vous coupe de la vie. C’est un anesthésiant puissant, et très contrôlant.

Cet outil devenu indispensable et promu comme une nécessaire évolution de notre humanité est juste entrain de la détruire. Quand on voit à la sortie du collège, cette jeune génération la tête penchée sur ses pieds, ne regardant plus autour d’elle; le regard absorbé par ces 30 cm2 de plastique, d’électronique et d’ondes qui vous transforment en robot-pantin.

La pire vision, c’était un soir dans le métro à Paris. Aucun visage, des gens masqués, la tête tombée dans leur smartphone. J’étais dans un scénario bien réel: « zombieLand »…

 Petite question pour ceux qui  militent contre la 4 et 5g:  Pourquoi avez-vous encore des smartphones ?

Moi, depuis que je n’ai plus cet outil additif entre mes mains avec ces réseaux sociaux et cette fausse liberté de « connexion sociale »,  juste mon petit Nokia 3310 pour téléphoner, la vie reprend le dessus, avec un esprit qui se libère loin de ces téléphones « intelligents » qui vous emprisonnent.

Ludivine Cacci

 

« À Brooklyn, un club d’ados luddites prône une déconnexion radicale »

SOURCE : https://www.courrierinternational.com/long-format/etats-unis-a-brooklyn-un-club-d-ados-luddites-prone-une-deconnexion-radicale

Adieu téléphones intelligents et réseaux sociaux… Se réclamant des luddites, ces militants anti-industrialisation du XIXe siècle, de jeunes New-Yorkais redécouvrent la vraie vie, loin des écrans. Un reportage du “T : The New York Times Style Magazine”.

Par un frais dimanche d’hiver, un groupe d’adolescents se retrouve sur les marches de la bibliothèque centrale de Brooklyn pour la réunion hebdomadaire du Club des luddites, un collectif d’une dizaine de lycéens qui prône un mode de vie affranchi des réseaux sociaux et des nouvelles technologies. Ils rangent leurs iPhone en se dirigeant vers Prospect Park. Les plus zélés d’entre eux possèdent des téléphones à clapet, parfois ornés d’autocollants et décorés avec du vernis à ongles.

Ils marchent jusqu’à leur coin habituel dans le parc, une petite butte à l’écart de la foule. Parmi eux, Odille Zexter-Kaiser, élève au lycée Edward R. Murrow, foule le sol jonché de feuilles mortes avec ses Dr. Martens et ses chaussettes en laine dépareillées.

“C’est assez mal vu de ne pas venir, explique-t-elle. On est là tous les dimanches, qu’il pleuve, qu’il vente, ou même qu’il neige. Nous n’avons pas d’autres manières de nous contacter, alors c’est important de venir.”

“Bulle de sérénité”

Une fois arrivés, les jeunes gens s’emparent de rondins qu’ils disposent en cercle et s’assoient pour former une “bulle de sérénité”.

Certains sortent des carnets de dessin. D’autres se mettent à l’aquarelle. L’un d’eux ferme les yeux et écoute le vent. Nombre d’entre eux lisent avec application – Crime et Châtiment de Dostoïevski, Maus d’Art Spiegelman ou Consolation de la philosophie de Boèce.

Les esprits libres comme Hunter S. Thompson et Jack Kerouac sont leurs héros, et les œuvres qui condamnent la technologie, comme Le Pianiste déchaîné de Kurt Vonnegut, sont tenus en haute estime.

Bon nombre d’entre nous ont lu Voyage au bout de la solitude [roman de Jon Krakauer adapté au cinéma sous le titre Into the Wild qui relate l’histoire du jeune voyageur Chris McCandless parti vivre dans les étendues sauvages de l’Alaska, et qui y a perdu la vie]”, explique Lola Shub, lycéenne à l’Essex Street Academy. “Nous sommes tous convaincus que nous ne sommes pas faits pour rester enfermés et travailler dans des bureaux. Ce type a goûté à la vie. La vraie vie. Les réseaux sociaux et les téléphones portables, ce n’est pas la vraie vie.”

Le jour où j’ai eu un téléphone à clapet, tout a changé, poursuit la jeune fille. J’ai commencé à me servir de ma tête. Je me suis observée en tant que personne. J’essaie aussi d’écrire un livre. Pour l’instant, il fait 12 pages.”

Prosélytisme luddite

S’ensuit une discussion sur leurs efforts de prosélytisme luddite. Créé l’an dernier par une autre lycéenne, Logan Lane, le club doit son nom à Ned Ludd, ouvrier du textile anglais du XVIIIe siècle qui aurait brisé un métier à tisser mécanisé, inspirant une cohorte de camarades à s’élever contre l’industrialisation naissante et contribuant ainsi à faire entrer son nom dans la postérité.

“Je viens d’organiser la première réunion luddite de mon lycée”, lance Biruk Watling, élève au lycée Beacon de Manhattan. Le garçon est l’heureux propriétaire d’un téléphone à clapet vert agrémenté d’une photo de Lauryn Hill, la chanteuse du groupe de rap des années 1990 Fugees.

Quelques autres prennent alors un moment pour dresser l’inventaire des bénéfices du luddisme.

J’ai fait le tri parmi les gens avec qui je veux être ami”, explique Jameson Butler, une jeune fille vêtue d’un T-shirt [du groupe de hardcore californien] Black Flag, occupée à tailler un morceau de bois. “Maintenant cela me demande du travail d’entretenir des amitiés. Quand j’ai renoncé à mon iPhone, certains m’ont dit qu’ils n’aimaient plus m’écrire des textos. Pour moi, ça voulait tout dire.”

SOURCE PRINCIPALE: https://www.nytimes.com/

 

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