L’inédie de Marthe Robin.
On appelle « inédie » l’abstention totale et durable de nourriture et de boissons, hormis la communion eucharistique. Depuis une quarantaine d’années, une question revient souvent : ce phénomène est-il d’origine surnaturelle ou constitue-t-il une difficulté pathologique ? Un être humain peut-il vivre sans manger et sans boire ? La médecine répond par la négative. Passé un délai de 24 heures, l’organisme ne résiste pas à une privation d’eau. En quelques jours, l’absence d’alimentation conduit à la mort.
Or, nous possédons de nombreux témoignages sur des cas d’inédie depuis la fin du IIIe siècle de notre ère. Ermites, Pères du désert, moines, contemplatives vivent parfois plusieurs années sans jamais s’alimenter.
DEUX PROPHÉTIES DE MARTHE ROBIN CONCERNANT LA FRANCE
1 – Cette première prophétie a été confiée au Père Yannick Bonnet qui, en avril 1973, est allé voir Marthe Robin pour lui demander son avis sur la dégradation sociale et morale de la France (source : bulletin des EDM n°101) : « Ce n’est rien à côté de ce qui va arriver. Vous n’imaginez pas jusqu’où l’on descendra ! Mais le renouveau sera extraordinaire, comme une balle qui rebondit ! Non, cela rebondira beaucoup plus vite et beaucoup plus haut qu’une balle ! »
2 – Cette seconde prophétie a été confiée au Père Finet, le co-fondateur des Foyers de Charité, en 1936 (source : bulletin des EDM n°75) : « La France tombera bas, très bas, plus bas que les autres nations, à cause de son orgueil et des mauvais chefs qu’elle se sera choisis. Elle aura le nez dans la poussière. Alors elle criera vers Dieu, et c’est la Sainte Vierge qui viendra la sauver. Elle retrouvera sa mission de fille aînée de l’Église et enverra à nouveau des missionnaires dans le monde entier. »
« La France va descendre jusqu’au fond de l’abîme, jusqu’au point où l’on ne verra plus aucune solution humaine de relèvement. Elle restera toute seule, délaissée de toutes les autres nations qui se détourneront d’elle, après l’avoir conduite à sa perte. Elle ne restera pas longtemps dans cette extrémité. Elle sera sauvée, mais ni par les armes, ni par le génie des hommes, parce qu’il ne leur restera plus aucun moyen humain… La France sera sauvée, car le Bon Dieu interviendra par la Sainte Vierge. C’est Elle qui sauvera la France et le monde… Le Bon Dieu interviendra par la Sainte Vierge et par le Saint-Esprit : ce sera la nouvelle Pentecôte, le second « avènement » du Saint-Esprit. Ce sera une ère nouvelle et à partir de ce moment se réalisera la prophétie d’Isaïe sur l’union des cœurs et l’unité des peuples. Après le nouvel « avènement » du Saint-Esprit qui se manifestera plus particulièrement en France, celle-ci réalisera vraiment sa mission de fille aînée de l’Église, et l’épreuve, en la purifiant, lui rendra son titre perdu. »
(10 février 1936) – page 105
« La France est la fille aînée de l’Église.
La France est la patrie privilégiée de la Sainte Vierge.
La France est le berceau des saints.
La France doit être le temple des louanges de Dieu.
Aimer Dieu, le faire aimer, c’est gagner une couronne pour le ciel. Aimer la France, la faire aimer, c’est ajouter un fleuron à cette couronne.
(23 janvier 1930) – page 101-103
Un jour après une communion, Jésus lui fait part de grandes grâces qu’il veut déverser sur le monde entier et particulièrement sur la France :
« Je réserve au monde entier, et particulièrement en France, des trésors de lumières, des déluges de grâces … Jusqu’à la fin des temps, je ferai des prodiges, rien ne saurait m’arrêter, ni la férocité des démons, ni la résistance des hommes … je les terrasserai »
(6 novembre 1931) – page 104
NB : ce mouvement de chute et de relèvement a été décrit par Marthe dès 1936 avec le Père Finet mais aussi à bien d’autres : par exemple en 1941 avec le Père Coulon, en 1943 avec Mgr Lavarenne, en 1970 avec Jean Guitton, en 1974 au Père Yannick Bonnet, etc.
Une grande mystique française
Marthe Robin est souvent connue pour les phénomènes extraordinaires qui ont jalonné son existence. De sa maladie, bien réelle mais dont les causes et l’évolution restent un mystère, à ses stigmates en passant par les attaques du démon et les dizaines d’années vécues en se nourrissant d’une hostie par semaine, elle expérimente des manifestations propres aux grands mystiques.
Mais au-delà des aspects extraordinaires de sa vie, c’est précisément par la façon dont cette femme profondément unie au Christ aime, accueille chacun, rayonne de l’Espérance, qu’elle peut devenir aujourd’hui un modèle pour chacun de nous.
Une intimité grandissante avec le Ciel
Il y a d’abord l’intimité naturelle, dans son enfance marquée par la piété populaire des campagnes, avec la Sainte Vierge. Mais c’est à l’intérieur de l’épreuve de la maladie que Marthe a véritablement commencé son ascension vers le Christ. En 1921, elle est malade depuis trois ans. Ses symptômes évoquent une tumeur cérébrale ; on la pense condamnée. C’est alors qu’elle voit la Sainte Vierge qui vient la visiter dans sa chambre. C’est le début d’une cohabitation pérenne avec les habitants du Ciel : Marie, mais aussi Sainte Thérèse de Lisieux puis Jésus lui-même, lui parlent, la fortifient, la consolent, l’enseignent.
Elle reçoit les “stigmates” de la Passion du Christ chaque semaine
Progressivement, alors que son intimité et son abandon à Dieu grandissent, elle vit de plus en plus étroitement la Passion du Christ, d’abord spirituellement, puis dans sa chair. À partir du 2 octobre 1930, Marthe Robin reçoit en effet chaque vendredi les stigmates, c’est-à-dire les plaies qui reproduisent celles de Jésus Christ sur la Croix. Comme d’autres grandes figures de sainteté, saint François d’Assise, sainte Catherine de Sienne, saint Padre Pio, la voici qui manifeste dans son corps les tourments que Jésus a endurés. Tout cela se met en place petit à petit et s’approfondit… Elle raconte ainsi à l’académicien Jean Guitton, venu la visiter : « Je ne vois plus les détails de la Passion. Autrefois je voyais, j’entendais, je pouvais décrire. Maintenant je ne me rappelle plus les détails. Je suis en Jésus. »
L’Eucharistie est sa seule nourriture
Un autre prodige nous impressionne… Durant toute sa maladie (plus de 60 ans !) Marthe ne boit et ne mange quasiment rien. Pourtant, elle ne meurt pas. Chaque semaine, seule l’hostie qu’elle reçoit peut être avalée. La Communion devient son unique nourriture. Cette rare ingestion reste elle-même un mystère car la paralysie des muscles de la gorge l’empêche de déglutir.
L’œuvre de Marthe, ce sont les Foyers de Charité
Il y en a aujourd’hui 75, sur les cinq continents. De la part de Jésus, elle a demandé au père Finet, en 1936, de fonder ces Foyers de Charité. C’était au cours de leur mémorable première rencontre, le 10 février 1936. Qu’est-ce ce qu’un Foyer de Charité ? Ce n’est pas un couvent de religieux ou de religieuses ; c’est une communauté de baptisés, des laïcs, qui mettent en commun leurs biens matériels, intellectuels et spirituels, et qui, avec un prêtre, le père du Foyer, accueillent des chrétiens en recherche pour les aider à vivre de l’Évangile. L’activité des Foyers, c’est de former un peuple chrétien par des retraites fondamentales, de cinq jours, en silence. Marthe a dit cela au père Finet qui a répondu : « Mon Dieu ! Vous croyez que je vais pouvoir tenir des chrétiens et des femmes en silence pendant cinq jours ? ». « Oui, répondit-elle, par ce que la Sainte Vierge le veut ! »
SOURCES :
https://questions.aleteia.org/articles/44/qui-etait-marthe-robin/
L.C. MIRACLES ET PROPHÉTIES