(N°3) « Parlons-en ! » avec Bertrand SCIBOZ, expert maritime
Ses propos ont récemment crée une polémique concernant le sabotage du gazoduc Nordstream 1 et 2. Bertrand Sciboz n’a pas sa langue dans sa poche. Il n’est pas du genre à ce qu’on lui tienne son crayon… Si les propos qu’il a tenu ces dernières semaines ont secoué la, presse mainstream, c’est parce qu’il a affirmé qu’il était « facile de saboter un gazoduc ». Il explique pourquoi dans cette interview qu’il consacré à Citizen Light.
Les médias français et étrangers ont besoin de sensationnel ! Alors, quand j'explique qu'il est simplisme d'aller déposer un quelconque explosif au fond de lamer, plutôt que d'envoyer des sous-marins OSS 117, James Bond ou je ne sais qui encore, avec des appareils ultra-sophistiqués, et bien, cela dérange un peu ! La réalité est que, j'le maintiens, extrêmement facile d'aller déposer une charge, même d'une tonne à un endroit très précis en mer ! Que ce soit sur un gazoduc, sur un pipeline, sur un oléoduc.
Bertrand Sciboz est un expert maritime, plongeur professionnel, spécialisé dans la recherche et dans le renflouement d’épaves. Considéré aujourd’hui comme un des derniers chasseurs d’épaves français, Bertrand Sciboz s’est illustré notamment dans la fin des années 2000 par la création d’une base de données sur les épaves sous-marines des eaux européennes puis après avoir effectué plusieurs missions de recherches d’épaves et de trésors à l’étranger avec les célèbres chasseurs de trésors Robert Sténuit et Teddy Tucker, il publie un livre aux éditions Ouest-France Épaves, préfacé par Robert Sténuit et Henri Delauze dont le succès est rapide et le classe comme le premier ouvrage du genre. Au même moment il intervient pour une société allemande « Deep Sea Exploration » 17sur la recherche du Merchant Royal, le plus grand trésor sous-marin de la Manche, l’Eldorado des mers » contenu dans une épave. Bertrand Sciboz est intervenu pour diverses recherches sous-marines et s’est illustré par la découverte de 1 600 mines de la Deuxième Guerre mondiale dans le lagon de Nouméa en Nouvelle-Calédonie, et c’est à la suite de cette mission qu’il s’intéresse aux navires transport de nickel coulées en Europe dont le « Eugène Pergeline » au large du Fasnet en Irlande et le « Barsac » en baie de Seine.
Bertrand Sciboz a collaboré avec le célèbre photographe sous-marin Brian Skerry et le National Geographic et sa participation dans les séries Deep Sea Detectives réalisées par History Channel. Il crée également pour France Bleu les « chroniques sous-marines » dans les années 2000. En 2001, c’est l’US Navy et le Dr Robert Neyland du Naval Historical Center qui font appel à lui pour effectuer le premier inventaire des épaves du débarquement réalisé depuis la guerre.