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Une fillette de 3 ans abusivement placée retenue de retrouver sa mère par l’ASE

Au terme d’un parcours du combattant, sa mère a obtenu de la Justice la décision d’un retour de son enfant chez elle. Malgré cela, l’ASE bloque, pour des raisons « administratives».

« cette tragique situation n’est malheureusement pas un cas isolé. De nombreuses mères sont aujourd’hui dans une situation judiciaire tout aussi révoltante - Maitre Rongier

Voici le témoignage de Pauline Bourgoin : « Actuellement l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) du Loiret garde en otage une petite fille de 3 ans qui pleure pour retrouver sa maman, et ce malgré une décision de justice qui ordonne le retour à mon domicile. Ils refusent même que nous puissions conserver des contacts réguliers par téléphone en attendant d’organiser le retour à mes côtés. »

« Les services sociaux sont allés enlever ma fille de 2 ans et demi de sa crèche le 24 mai sans prévenir, sans qu’elle ait le droit de me dire au revoir, ni même d’emporter son doudou. Elle s’est retrouvée ballotée entre plusieurs familles d’accueil sans que j’aie le droit d’avoir quelconque information sur elle, pas même le jour de la fête des mères, alors que je m’en étais occupée seule depuis sa naissance. » 

« Aucune investigation ni mesure n’a été réalisée en amont de la décision qui est uniquement basée sur un rapport d’évaluation sociale fallacieux, et sur les dires mensongers du père.

Quand j’ai demandé ce qui, à leurs yeux, n’allait pas dans ma parentalité, elles m’ont répondu que j’étais « trop bienveillante, trop dans la parentalité positive, trop à l’écoute de mon enfant ».

Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République le 13 décembre, l’avocate de Pauline Bourgoin décrit ceci : « Tout commence en janvier 2022, lorsque la crèche de Louise signale des suspicions de violences sexuelles sur l’enfant. Louise est terrorisée, tremble au moment du change avec chaque assistante maternelle, depuis un retour de week-end chez son père. Elle exprime avoir peur de quelqu’un qui lui fait le change (…) Elle pleure quand on lui demande de désigner la personne. Alertée, Pauline dialogue avec sa fille qui confie alors un viol que lui aurait fait subir son père. Louise se confie également à une pédopsychologue».

« Pour protéger la petite fille, la Justice est saisie. Mais contre toute attente, le Juge des enfants ordonne le placement immédiat de l’enfant ».

Maitre Pauline Rongier dénonce : « Pendant ces longs mois, Louise, malgré les suspicions de violences sexuelles et le radical bouleversement de sa vie, ne reçoit aucun soin, aucun suivi psychologique. Elle passe par 5 familles d’accueil. Elle fait sa première rentrée scolaire sans sa maman, malgré la demande appuyée de sa mère de l’accompagner (…)

Elle est encouragée par nos institutions à entretenir un lien de plus en plus poussé avec son père, un père qui s’en est très peu occupé et qui soudainement, après les révélations d’inceste, veut apparaître comme un parent très investi, un père porté aux nues par l’Aide Sociale à l’Enfance, un père qu’elle a pourtant dénoncé. »

Maitre Rongier dénonce un dysfonctionnement chronique des institutions : « Pauline et Louise sont, comme beaucoup d’autres mères et enfants, victimes d’un processus dysfonctionnel d’inversion des culpabilités d’une Justice et des institutions anti-victimaires, non sensibilisées à la problématique des violents conjugaux (…) Il s’agit d’un cas classique de violences post-séparation, dans lequel le violent conjugal continue de s’en prendre à la mère à travers l’enfant et détourne des institutions censées protéger les victimes en utilisant les concepts de « conflit parental » ou de « syndrome d’aliénation parentale ».

Une Mesure d’Investigation Judiciaire a par ailleurs relevé la dangerosité du père, sa haine envers Pauline, à l’encontre de laquelle est même craint « un passage à l’acte ».

C’est la cour d’appel qui a mis un coup d’arrêt à cette situation intolérable, suivie par une nouvelle décision du Juge des enfants en faveur d’un retour de Louise chez sa mère.

Pourtant, la fillette n’a toujours pas retrouvé sa mère pour des raisons administratives et organisationnelles. « Le fonctionnement de l’ASE pose alors question » remarque l’avocate.

De plus, le père de Louise peut toujours la recevoir à son domicile un week-end sur deux sans être surveillé. La fillette n’est donc toujours pas protégée.

Maitre Rongier souligne que « cette tragique situation n’est malheureusement pas un cas isolé. De nombreuses mères sont aujourd’hui dans une situation judiciaire tout aussi révoltante ».

Pauline Bourgoin confirme : « Nous sommes des milliers à subir cette injustice qui mérite d’être enfin mise en lumière. Depuis que j’ai commencé à révéler ma situation sur les réseaux sociaux, j’ai des centaines de parents protecteurs qui sont venus me faire part de leur situation similaire. »

Appuyée par plusieurs parlementaires, une trentaine d’associations de protection des enfants et des femmes victimes et de nombreux professionnels de la santé et du droit, l’avocate demande au Président de la République une communication afin que cesse l’acharnement institutionnel contre le parent protecteur et que les suspicions d’inceste fassent l’objet d’une réponse judiciaire adaptée.

Sources : Pauline Bourgoin, Maitre Pauline Rongier

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