Éolien offshore : un appel commun des associations (Bretagne)

Éolien offshore : un appel commun des associations: Gerveur da Viken et PIEBÎEM.
Énergie et climat, éolien…,

un débat public à saisir ! :

Une consultation publique a été ouverte (du: 21 novembre au 22 décembre 2023) par Agnès Pannier- Runacher, alors Ministre déléguée chargée de l’industrie sur la « Stratégie Française pour l’Energie et le Climat (SFEC) » qui prévoit un développement considérable de l’éolien offshore.

Or le projet
d’implantation de 60 éoliennes offshore au Sud de la Bretagne suscite déjà beaucoup de réactions et de questions.

La Commission Nationale du Débat Public (CNDP) organise un débat d’ampleur depuis le 20
décembre 2023 jusqu’au 26 avril 2024 sur « L’avenir de la mer et du littoral » dont la question des parcs éoliens constituent évidemment un sujet majeur.

Il ne s‘agit rien de moins que 90 parcs

équivalent à celui de Saint- Nazaire le long des côtes françaises, dont une soixantaine pour la seule Bretagne.

Nos deux associations ont chacune participé à la consultation de la SFEC et publié une contribution, dont les principaux éléments peuvent être repris dans le débat CNDP. Nous nous y impliquons fortement et nous incitons nos lecteurs et adhérents à prendre activement part à l’élaboration des choix qui seront fait en 2024, en saisissant toute occasion de faire entendre leur voix.

Une stratégie européenne imposée :
Nos associations souhaitent attirer l’attention sur le fait que cette « stratégie » est conçue, non sur une décision française, mais en application d’une décision européenne : « le 30 mars 2023, l’Union
Européenne a approuvé́ un accord doublant leur part (les renouvelables) de 22 à 42,5 % dans notre consommation finale d’énergie d’ici à 2030 ».

Il s’agit alors de nous convaincre de la légitimité de ce choix par tous arguments, même les plus contestables.

La peur : le nucléaire c’est « dangereux », les éoliennes sont « indispensables ». Les
éoliennes « respectent l’environnement », sont « écologiques » car elles ne produisent pas de « gaz à effet de serre » c’est-à-dire principalement du gaz carbonique. Enfin, elles « créent des emplois » :
les industriels de l’éolien en annoncent des milliers (sans d’ailleurs que soit jamais proposé un bilan des emplois créés ou perdus, par exemple dans la pêche ou le tourisme, ni tirées les leçons des expériences étrangères).

Nous rappelons d’ailleurs que le Gouvernement français se bat (jusqu’ici vainement) au niveau
européen pour que les objectifs climatiques soient définis en termes de baisse d’émission de gaz à effet de serre et non de moyens (pourcentage d‘énergies renouvelables).

C’est une position raisonnable qui ne justifie donc nullement la fixation d’objectifs éoliens en mer aussi importants.

Des arguments contestables :
Les associations ne sont pas convaincues ! :
Le bilan carbone des éoliennes, et surtout de l’éolien en mer est moins bon que celui du nucléaire et, dans le contexte français d’une électricité déjà très décarbonée, leur utilité est très contestable.

Parfois, en cas de panne, elles doivent être alimentées en électricité par des générateurs au fuel ! Si elles utilisent des anodes sacrificielles, elles polluent la mer en relâchant des quantités importantes de divers métaux (aluminium, cuivre, zinc cadmium…) nuisibles à la faune et la flore environnantes.

La mortalité des oiseaux marins est telle, qu’elle met en danger la survie des espèces les plus
menacées. Elles tuent d’ailleurs aussi indirectement des hommes : les conditions d’exploitation dans les mines de métaux rares qui leur sont indispensables sont inacceptables. Elles défigurent les paysages qui font la beauté et l’attractivité touristique des zones littorales et en particulier des îles.

Elles constituent des dangers potentiels pour la navigation (bientôt de nouvelles marées noires !), et mettent en danger de disparition la pêche artisanale côtière.
Au plan de l’efficacité, les éoliennes ne peuvent assurer une production régulière d’électricité et elles sont remarquablement absentes lors des demandes de pointes, par exemple les anticyclones hivernaux.

Au niveau européen, la production éolienne est déjà surabondante en période ventée (l’électricité est alors exportée à coût nul, voir négatif !).

En période de vents faibles, la France importe au prix fort une électricité produite dans des centrales à charbon et l’éolien doit être suppléé par du charbon ou du gaz. (Chiffres officiels: rte-france.com « éco2mix »).

Les factures des consommateurs s’envolent, et les émissions de gaz à effet de serre aussi !
Quant aux industriels, bien qu’ils reçoivent des subventions (la France accorde une aide d‘Etat de 2,08 milliards d’€uros en revenus garantis rien que pour les vingt premières éoliennes de Bretagne Sud), ils sont en plus payés chèrement (pacte signé le 14 mars 2022 avec Barbara Pompili), même s’ils ne produisent pas, même si l’électricité qu’ils produisent n’a aucune valeur car surabondante.

Cela ne leur suffit encore pas, comme le montre l’effondrement en bourse des géants du secteur et les renégociations et renonciations massives à certains projets lors de l’année 2023.

Quant aux emplois promis, ils sont loin d’être assurés en France.

Le précédent écossais, avec moins de dix pour cent des emplois promis finalement créés dans l ‘éolien offshore incite à la prudence.

Retrouver notre autonomie énergétique:
La Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) qui prévoyait la fermeture de: 14 centrales
nucléaires est fort heureusement en train d’être révisée : la France risquait tout simplement de perdre son autonomie énergétique alors que toutes les prévisions montrent une forte augmentation de la demande en électricité. 

Heureusement, la tendance est en train de s’inverser et la COP 28 relance
clairement le nucléaire et notre Gouvernement va dans le même sens.

Les centrales nucléaires produisent en continu une énergie fortement décarbonée et leur sûreté n’a cessé de s’améliorer.
Il convient aussi de reprendre le développement du nucléaire de génération IV qui résoudra le
problème de l’élimination des déchets radioactifs en les utilisant comme combustible, un programme dans lequel la France était leader (Superphénix, Astrid) et où elle est aujourd’hui dépassée par la Russie, la Chine et les USA.

Alors, est-il légitime de défigurer toutes les côtes de France ? Pour le profit de qui ?
Tout en favorisant les économies d’énergie et les solutions individuelles de production, il est
nécessaire de faire une pause dans le développement de l’éolien et de relancer rapidement le
nucléaire.

Contacts:
Association Préserver l’Identité Environnementale de la Bretagne sud et des Îles contre l’Eolien en
Mer (P.I.E.B.Î.E.M.):
E-mail: pebiem56@gmail.com.
Site Internet: https://piebiem.webnode.fr
Association Gerveur da viken
E-mail: gerveur-da-viken@orange.fr
Site Internet: https://www.gerveurdaviken.ovh

 
 

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